CHALLENGE : Pour relever le défi de l’entreprise formelle au Sénégal, un outil de scoring a été mis en place. Idrissa Diabira, DG de l’Adepme, nous en explique les données (in Le Point, 31 janvier 2024).

Sénégal : « 97 % des entreprises n’ont pas d’état financier »

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Le Sénégal va vivre des élections cruciales le 25 février prochain. Si les questions politiques occupent le devant de la scène avec nombre de polémiques autour des candidatures, retenues ou rejetées, et autour du Conseil constitutionnel, les questions économiques demeurent prégnantes. L’agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (Adepme) y occupe une place de choix. Elle est au milieu du champ où se croisent les initiatives pour mettre à l’échelle les entreprises informelles afin de leur permettre, sur le chemin de la formalisation, d’être accompagnées, d’accéder à des financements et de se mettre sur une trajectoire de croissance. Si le dynamisme du secteur privé y gagne, l’État aussi y gagne à travers sa visibilité améliorée d’un secteur pourvoyeur de 9 emplois sur 10, mais aussi en termes de recettes nécessaires pour satisfaire les innombrables services publics qui lui incombent. Quel chemin est aujourd’hui emprunté pour relever ce défi colossal ? Idrissa Diabira, directeur général de l’Adepme a répondu aux questions du Point Afrique.

Le Point Afrique : L’environnement est-il suffisamment assaini pour que l’entreprise africaine puisse être viable ?

Idrissa Diabira : Ce qu’il faut noter, c’est que chacun appréhende l’entreprise à partir de la partie qu’il juge utile pour lui sans prendre en compte les autres parties. La conséquence est que l’entreprise ou la PME africaine est extrêmement désarticulée. Notre problème est que nous n’arrivons pas à évaluer sa performance, sa santé, ses capacités et ses faiblesses. Et de là découlent toutes les autres difficultés.

Quels outils d’évaluation imaginez-vous qui soient mieux adaptés à l’environnement économique ?

Un chiffre traduit ce qui se passe en Afrique. Au Sénégal, 97 % des entreprises n’ont pas d’état financier au sens du système de comptabilité ouest-africain. Cela signifie qu’on n’est pas en capacité de distinguer l’entreprise de l’individu qui la gère et donc d’appréhender les risques qui lui sont attachés. Ce qui vaut pour le Sénégal vaut aussi pour les autres et ce à partir du poste d’observation des institutions financières, des donneurs d’ordre et de l’État.

Pour remédier à cela, nous avons construit un outil de scoring qui nous permet d’évaluer la santé de l’entreprise. On le fait pour l’entrepreneur d’abord car il doit être suffisamment en confiance pour donner les informations dont on a besoin sans craindre le fisc derrière.

Nous avons construit un outil de scoring à partir des états financiers de l’entreprise, lorsqu’elle en a, ou à partir des données qui peuvent exister. Un système minimal de trésorerie nous permet de donner une note à l’entreprise, d’apprécier ses faiblesses, d’élaborer un plan d’encadrement pour la renforcer ou la rendre éligible à des financements à l’export ou à des marchés.

Cet outil d’évaluation, nous l’avons double certifié ISO 9001, ISO 27 001, et il constitue la porte d’entrée de notre démarche d’accompagnement des entreprises.

En somme, nous nous sommes donc mis en situation d’évaluer les entreprises en fonction de leur finalité, de leur niveau de digitalisation, de leur capacité d’export, de leur capacité à accéder à du financement ou à mobiliser des ressources. Autant d’éléments préalables à l’appui pour un plan d’encadrement.

En fait, vous ouvrez là la voie d’une formalisation progressive des entreprises, donc à accroître la possibilité pour l’État d’augmenter ses recettes…

Exactement ! J’aime souvent dire que si vous demandez à un entrepreneur s’il veut être formel, il y a de grandes chances qu’il soit soupçonneux et inquiet quant à la finalité de votre question.

Par contre, si vous lui demandez s’il veut être un futur champion, il y a de grandes chances qu’il vous dise oui.

Comment faut-il s’y prendre ?

Il faut d’abord savoir que ce n’est pas une fin en soi d’être une entreprise formelle. L’entrepreneur est un homo économicus qui regarde d’abord le bénéfice que son initiative va lui apporter. S’il voit que cela lui ouvre des financements et des appuis pour accéder à des marchés mais aussi des emplois et des structures sociales et ou de retraite, il se conformera. Derrière, on a établi un indice de formalisation qui permet de bénéficier progressivement des avantages de l’accompagnement.

Cela va-t-il changer le regard que l’extérieur pose sur les économies africaines ?

Absolument ! Notre défi est de construire des outils d’appréciation qui nous soient propres pour évaluer nos entreprises. Cela ne peut manquer de jouer sur la perception du risque africain jusque-là déterminé par les grandes agences de notation.

L’autre dimension du défi est de mesurer la performance de nos petites et moyennes entreprises. On sait que cette question n’est pas adressée par les grandes agences parce que trop complexe et pas forcément rentable.

Cela oblige nos États à mettre en place des éléments incitatifs pour évaluer de manière systématique les entreprises qu’ils accompagnent.

C’est ce qui est fait au travers de l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME) au Sénégal. L’enjeu, c’est de pouvoir toucher entre 20 000 et 50 000 entreprises en mettant en exergue des incitations, notamment fiscales, qui puissent les séduire.

La tendance est-elle bonne aujourd’hui au Sénégal et dans les pays voisins ?

Je dirais que oui. Nous avons, au mois de juillet dernier, lancé le guichet unique d’accès au financement des PME. La Banque centrale, sur les recommandations des chefs d’État et de gouvernement, a mis en place un dispositif de refinancement bancaire.

Comment cela fonctionne-t-il ? Une banque qui finance une PME accompagnée par une structure d’appui d’encadrement a la possibilité de se faire refinancer à un taux très favorable par la banque centrale. C’est une incitation très importante.

Pourquoi une structure d’appui et d’encadrement pour accompagner tout ça ? Parce que le problème central est celui de l’asymétrie d’information et la faiblesse des dossiers qui sont déposés. C’est donc toute la justification de la mise en place du guichet unique d’accès aux financements que nous avons lancé.

C’est une plateforme d’intermédiation entre tous les acteurs de la chaîne de valeur du financement, des structures d’encadrement aux institutions financières, qu’elles soient bancaires ou de capital-risque ou autres.

Il ne faut pas oublier le maillon très important des chambres de commerce qui, sur les territoires, sont les portes d’entrée des PME, lesquelles doivent être informées de toutes les étapes pour soumettre valablement un dossier. À ce niveau, les PME permettent de déterminer le standard des normes dans le processus d’accompagnement décrit. Il faut en effet savoir que les entrepreneurs ont des profils et des besoins différents, ce qui impacte les typologies de financement. En effet, le crédit-bail diffère du fonds de roulement qui lui-même n’a rien à voir avec les ressources à l’export, etc.

Au bout du compte, il s’agit de mettre en lien ces différentes catégories d’actifs. Pour ce qui nous concerne, ce travail de fond a été accompli durant ces quatre dernières années. Il a été lancé avec l’appui notamment de la Coopération allemande et va constituer un tournant dans le passage à l’échelle du volume de financement des entreprises, de moins de 10 % du portefeuille aujourd’hui à 30 % en 2028. Un challenge exaltant !

(in Le Point, 31 janvier 2024)

L’ADEPME DANS ‘‘LEJECOS’’ : HORS SÉRIE SPÉCIAL ‘‘BANQUE-FINANCE’’, DATÉ D’OCTOBRE 2023

LEJECOS, le Journal de L’Économie Sénégalaise, magazine mensuel, consacre une interview au Directeur général de l’ADEPME, M. Idrissa Diabira, dans son numéro daté d’octobre 2023, spécial « Banque-Finance« .

Vous pouvez retrouvez l’interview à ce lien :  https://bit.ly/4045AFm

 

Voici la Une du magazine, datée d’octobre 2023 : 

Voici quelques extraits des quatre pages d’interview du Directeur général de l’ADEPME :

 

‘‘e-PME’’ & FINANCEMENT DE CHAÎNES DE VALEUR : VOICI LES 10 SECTEURS D’ACTIVITÉ CIBLÉS PAR LE PROGRAMME PAAICE

L’agriculture occupe plus de 60% de la population active sénégalaise, emploie plus de 35% de la main- d’œuvre  totale et contribue à hauteur de 9,4% du PIB national. Il est porteur en termes de création d’emplois pour des jeunes à faible ou moyen niveau de qualification. Avec 5% de la production transformée au Sénégal, un besoin de renforcement technique et financier pour pallier au manque d’équipements, aux difficultés d’accès au crédit, au conseil et aux formations spécialisées se fait sentir pour un développement soutenu de l’agrobusinessL’industrieagroalimentaire est située, dans la chaîne de valeur, entre des producteurs ou des importateurs de matières premières agricoles et des réseaux de distribution qui alimentent le marché de consommation finale. Des pays comme le Sénégal doivent importer au moins 50% de leurs besoins céréaliers. Ce qui nécessite une promotion soutenue de la consommation locale et de qualité.

Toutefois, la filière avicole a été marquée par une production de viande qui est passée de 60 mille à 135 mille tonnes, soit une augmentation de l’ordre de 107% de 2012 à 2021. Elle est l’une des branches les plus dynamiques de l’agriculture sénégalaise avec une utilisation les ressources locales à bon escient. La compétitivité de la volaille sénégalaise pourrait découler d’un appui financier ou d’une subvention pour faire face à une hausse de manière unilatérale du sac d’aliment.

Les cuirs et peaux sont des dérivés de la production animale. Ils constituent une ressource importante et précieuse pour les chaussures, la maroquinerie, etc. Dans les pays en développement, ils ne sont quasi jamais exploités à leur plein potentiel. Ils sont souvent considérés comme intrinsèquement impurs et finissent par être jetés et gaspillés par ignorance ou désinformation. Dans le domaine sanitaire, au Sénégal, et en Afrique de l’Ouest en général, il n’y a pas suffisamment d’industries pharmaceutiques.95% des médicaments sont importés dont l’essentiel vient de l’Europe. Il serait nécessaire, pour travailler en laboratoire, de mener des formations poussées en maîtrise de l’anglais, du sens de l’analyse, de la rigueur et surtout de la capacité à travailler en équipe. Selon les prévisions du Fonds Monétaire International (FMI), les secteurs pétrolier et gazier devraient rapporter au Sénégal 6 à 7 % de point PIB sur 20 ans . La chaîne de valeur, allant des activités d’exploration à la commercialisation des produits en hydrocarbures, en passant par la production et le raffinage, aura inévitablement un impact positif sur l’économie nationale . Il sera crucial d’exploiter les externalités positives en termes de sous-traitance, de création d’emplois, directs et indirects, etc.

Concernant l’éducation, de 2000 à 2016, l’accès à l’enseignement et la formation technique et professionnelle (EFTP) s’est amélioré ainsi que la poursuite au cycle supérieur. L’enseignement supérieur conserve un faible taux brut de scolarisation de 7 % en 2017, ce qui ne permet pas au Sénégal de former suffisamment de cadres ou de techniciens supérieurs dont les différents secteurs ont besoin pour gagner en productivité, attractivité et capacité d’innovation. Longtemps marginal, le secteur des cosmétiques prend de l’ampleur sur le continent africain. Selon un rapport récent de la société de conseils Setaalma, le marché des produits cosmétiques en Afrique francophone subsaharienne a atteint les 5 milliards d’euros, pour l’année 2020, et devrait peser 9 milliards d’euros en 2025. Le potentiel, bien présent, devrait être renforcé par une meilleure visibilité des produits. Le marché del’habillement est extrêmement dynamique au Sénégal avec une structure caractérisée par une prédominance des produits importés qui monopolisent plus de 80% du marché du prêt-à-porter.

Par ailleurs, les textiles et l’habillement sont produits et échangés dans de nombreux pays et parmi de nombreuses entreprises qui opèrent dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. L’artisanat au Sénégal est le secteur émergent le plus lucratif et le plus prometteur. C’est un facteur d’insertion sociale, notamment comme une alternative à l’échec scolaire. De nombreux artisans partagent leurs savoir-faire avec les plus jeunes afin de transmettre et de faire perdurer leur héritage . Bien que le marché soit saturé avec une baisse du pouvoir d’achat de meubles et une concurrence parfois déloyale, le secteur est en pleine croissance avec la construction de nouveaux logements et la croissance de la demande dans les pays en voie de développement.L’ADEPME à travers le guichet standard a, à la date d’octobre 2023, a lancé huit AMI (Appels à Manifestation d’Intérêt) sur dix AMI prévus.

FINANCEMENT DE CHAÎNES DE VALEUR SPÉCIFIQUES (PROJET « e-PME », PAAICE) : PRÈS D’UN MILLIARD DE FRANCS CFA ENGAGÉ POUR LES PME

Notre premier comité PAAICE (programme sur financement de la Banque Africaine de Développement), pour le projet ‘‘e-PME’’ d’adoption de technologies plus avancées par les PME, axé sur le ciblage de chaînes de valeurs spécifiques (textile-habillement, Oil & Gas, élevage, Agro-alimentaire, maroquinerie) s’est tenu avec succès en fin septembre 2023.

Le Comité de sélection de projets a examiné et approuvé 71 dossiers individuels correspondant à 71 PME dont 40 dossiers pour le guichet Standard et 31 dossiers pour le guichet International pour un budget global estimé à 1 292 000 000 FCFA soit un montant de financement du FFP (75%) estimé à 969 000 000 FCFA. Le budget s’est réparti comme suit :pour le Guichet International, il y a eu 759 000 000 FCFA dont 407 000 000 FCFA pour les femmes, soit un taux de 53,62% du budget accordé aux femmes. Et pour le Guichet Standard, les montants engagés se sont élevés à  533 000 000 FCFA dont 173 000 000 FCFA pour les femmes, soit un taux de 32,45% du budget accordé aux femmes.

Dans le cadre de notre Guichet International, il y a eu trente et un dossiers dont seize PME dirigées par une femme soit 51,61% des bénéficiaires. Ces trente et un  dossiers comprennent quinze  en agro-alimentaire, sept en maroquinerie et neuf  en textile/ habillement. Au sein de notre Guichet Standard, il y a eu Quarante (40) dossiers, dont vingt-deux (22) PME dirigées par une femme soit 55% des bénéficiaires. Ces dossiers concernent vingt (20) pour la chaîne de valeur oil & Gas et vingt (20) pour la chaîne de valeur élevage.

LA VERSION 2.0 DE SAMA PME LANCÉE EN OCTOBRE 2023 : LA PLATEFORME DE l’ADEPME POUR LE DÊPOT DES DOSSIERS DE DEMANDE DES PME

L’excellence de notre collaboration avec nos partenaires au développement est l’un de nos indicateurs-clés de performance. C’est aussi pour cette raison que nous avons une grande satisfaction d’avancer avec eux, notamment et aussi, avec la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement (respectivement programmes ETER & PAAICE), sur notre projet-phare actuel de promotion de l’adoption de technologies plus avancées par les PME, « e-PME », auquel nous invitons les dirigeant.e.s de PME à continuer de postuler, à travers le lien Internet : samapme.adepme.sn, mis en place le mois courant d’octobre , ce qui parachève le déploiement de la version 2.0 de SAMA PME. En octobre 2023, nous en sommes à notre 7ème Comité d’Encadrement sur le projet ‘‘e-PME’’ pour le programme ETER, et nous avons aussi bien avancé pour le programme PAAICE avec un premier comité d’encadrement tenu, comités durant lesquels nous examinons et validons les dossiers de demande des PME.

L’ADEPME AUX NÉGOCIATIONS INTERGOUVERNEMENTALES SÉNÉGAL-ALLEMAGNE EN OCTOBRE 2023

En ce mois courant d’octobre 2023, l’ADEPME, agence publique, a fait partie de la délégation nationale pour les Négociations intergouvernementales Sénégal-Allemagne, tenues au Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ). L’approche novatrice du « Partenariat pour encourager les réformes » que nous avons avec l’Allemagne lui vaut d’être souvent vantée par le Sénégal comme un exemple de cadre de coopération pragmatique et dynamique. En effet, la République fédérale d’Allemagne a su s’adapter aux urgences et défis successifs que posent la pandémie de Covid 19 et la guerre en Europe en apportant un soutien constant aux efforts de résilience et de relance de l’État. Cette solidarité s’est illustrée avec l’appui exceptionnel de 100 millions d’euros pour le Programme de Résilience économique et sociale (PRES) et, de manière générale, par un volume global d’engagements de 462 millions d’euros, soit environ 303 milliards de FCFA de financements en dons, entre 2019 et 2021.

En tant que pays réformateur et participant au « Compact avec l’Afrique » (CwA), le Sénégal est un partenaire de la coopération allemande avec lequel une solide relation de confiance a été établie. La délégation gouvernementale a pu annoncer à Berlin la mise en place prochaine, via un décret et un arrêté primatorial, de l’instance de gouvernance du Guichet unique Financement mais également de l’instrument d’accompagnement des PME qui lui est adossé, le Fonds de labellisation. Cet instrument permet, d’une part, d’accompagner les PME dans la préparation d’un dossier de demande de financement conforme aux attentes des institutions financières et d’autre part, d’assurer le suivi des PME bénéficiaires de financement, contribuant ainsi à une transformation socio-écologique de l’économie.

La partie allemande a exprimé sa joie sur le progrès dans le projet « Accès au financement pour les petites et moyennes entreprises » ( »Accès’’), qui a pu présenter deux résultats majeurs au « Forum de la PME sénégalaise » organisé par l’ADEPME en juillet dernier à Dakar. Sur la base de la réussite de la première phase du projet ‘‘Accès’’, la partie allemande a annoncé une allocation à hauteur de 4 millions d’euros pour une deuxième phase du projet ‘‘Accès’’, projet dans lequel l’ADEPME tient une place importante d’agence d’exécution de référence.

Éditorial d’octobre 2023 : ‘‘Connecter les Marchés Africains’’ : nos PME, futurs champions nationaux, ne sont pas en reste ! (Par Idrissa Diabira)

’ADEPME est fière et motivée d’avoir le privilège de mettre en œuvre la participation d’une délégation d’une centaine de PME sénégalaises à l’IATF, Intra-African Trade Fair, au Caire (Égypte), du 09 au 15 novembre 2023.
L’IATF est assurément un événement de haut profil politique et économique, et avec une participation étatique africaine de haut niveau. C’est un événement, à la fois Forum Business et Expo-Foire, organisé par l’Union Africaine, la Commission Économique des Nations-Unies pour l’Afrique et en collaboration avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), institution panafricaine de financement du commerce, créée en 1993 sous les auspices de la Banque africaine de développement ; Afreximbank dont le siège social est au Caire.

Le thème de cette troisième édition de l’IATF : « Le Marché de la ZLECAF : Connecter les Marchés Africains », a fortement intéressé nos PME, notamment celles exportatrices. Il est officiellement sponsorisé par l’État de Côte d’Ivoire, par la République d’Afrique du Sud et par la Banque Africaine de Développement, institution bancaire multilatérale des États africains. C’est là, un haut niveau de soutien institutionnel et un événement avec une participation attendue de très haut niveau étatique. A cet égard, plusieurs chefs d’État sont attendus à l’IATF, dont le Président de la République S.E.M Macky Sall.

Nous, ADEPME, y serons, aux côté de nos PME, comme cela est notre mission de « coach de futurs champions ». L’Intra-African Trade Fair 2023 est aussi une opportunité pour nous de conforter et renforcer la place de leader africain de l’ADEPME dans l’accompagnement des PME, avec un modèle éprouvé qui permet aux PME de devenir de futurs champions nationaux, en les soutenant par du conseil, du coaching et à travers notre Fonds à Frais partagés, mécanisme de subvention de contrepartie, et en leur permettant d’arriver à l’internationalisation à travers notre Guichet International.

Une position de leader panafricain de l’ADEPME confirmée par le classement mondial de l’International Trade Center. Dans notre accompagnement de la PME sénégalaise en tant que coach de futurs champions, nous privilégions actuellement l’adoption de technologies plus avancées pour la montée en gamme des métiers des PME : c’est le projet ‘‘e-PME’’, avec les programmes ETER (Banque Mondiale et PAAICE (BAD). Nous affirmons la primauté de la PME comme socle et base la plus large de l’économie nationale, et dans ce sens, nous renforçons constamment l’éligibilité des PME au financement pour leur permettre de franchir de nouveaux paliers de développement, par la promotion de la formalisation et par la labellisation, et à travers notre Guichet Unique d’Accès au Financement (GUF-PME) qui réunit tous les acteurs de l’écosystème national de production et de financement.

Enfin, le 30 octobre prochain, dans le cadre du « Mois du Consommer sénégalais », nous vous invitons à nous rejoindre avec nos dirigeant.e.s de PME exposantes et avec nos équipe de coaching des PME, à la Place du Souvenir Africain de Dakar : ce sera la journée dédié à l’ADEPME et aux PME que nous accompagnons.

Continuez de nous suivre sur nos réseaux sociaux et notre plateforme ? Sur adepme.sn, sur le Linkedin de l’ADEPME, sur notre page Facebooknotre compte Instagramnotre chaîne Youtubenotre compte Twitter et sur notre plateforme digitale www.adepme.sn : pour vous tenir informés au plus près des actualités des PME.

 

Idrissa Diabira
Directeur général de l’ADEPME

L’ADEPME organise du 13 au 15 juillet 2023 à Dakar, la 3ème édition du « Forum de la PME sénégalaise », avec lancement du Guichet Unique d’Accès au Financement pour les PME

Les 13, 14 et 15 juillet 2023 se tiendra la 3ème édition du Forum de la PME sénégalaise organisée par l’ADEPME à l’hôtel King Fahd Palace à partir de 9 heures.

Cet évènement sera l’occasion de rencontrer l’ensemble des acteurs intervenant dans l’écosystème financier et technique d’appui aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME).

L’objectif de la 3ème édition du forum est de construire les conditions d’un financement massif et sécurisé des PME à travers le lancement du Guichet Unique d’Accès au Financement (GUF-PME).

Le lancement officiel du GUF-PME sera présidé par Monsieur Amadou BA, Premier Ministre du Sénégal, et se tiendront:

  • une série d’ateliers de haut niveau animés par des experts de renommée pour améliorer notre compréhension des différents instruments et mécanismes de financement des PME ;
  • un salon du financement à travers une expo pour les différents instruments de financement (banques, SFD, Fonds d’investissement, etc.) ;
  • les journées du conseil avec des échanges en B2B entre consultant et PME sur différentes problématiques de gestion d’entreprise dont le financement ;
  • un Conseil présidentiel portant sur les conclusions des “Concertations nationales sur le financement des PME”.

Les participants s’inscrivent via la plateforme www.forumpme.com pour pouvoir participer aux différentes activités du forum.

Réalisé dans le cadre du projet « Accès », financé par la GIZ, le GUF PME est une plateforme unique destinée à faciliter l’accès des PME au financement.

Le GUF PME, initiative novatrice, est une plateforme numérique qui contribue à la mise en relation entre les PME, les institutions financières et l’écosystème d’accompagnement. Grâce au GUF PME, les PME peuvent bénéficier d’un accès simplifié au financement, surmonter les obstacles liés à l’asymétrie d’information et renforcer leur gouvernance.

Le Forum de la PME sénégalaise est un rendez-vous incontournable pour les acteurs du secteur privé et les institutions financières. Il offre aux participants une occasion unique de rencontrer des chefs d’entreprise, des experts, des représentants d’institutions financières et des acteurs clés de l’écosystème entrepreneurial. Grâce à une série d’ateliers thématiques, de conférences et de sessions de networking, les participants auront l’opportunité d’échanger des idées, de développer leurs compétences, de découvrir de nouvelles opportunités d’affaires et de nouer des partenariats stratégiques.

En participant au Forum de la PME sénégalaise, les PME pourront :

  • Accéder à un réseau de partenaires au travers des rencontres avec des chefs d’entreprise, des experts et des représentants d’institutions financières qui peuvent contribuer à la croissance de votre entreprise.

  • Obtenir des informations sur les solutions de financement adaptées en bénéficiant d’ un accès privilégié aux institutions financières et découvrir les différentes options de financement disponibles pour soutenir vos projets.

  • Développer leurs compétences grâce aux ateliers thématiques animés par des experts pour renforcer vos connaissances et compétences dans des domaines clés tels que la gestion financière, le marketing et l’innovation.

  • Explorer de nouvelles opportunités d’affaires en identifiant des partenaires potentiels, établissant des contacts et explorant des possibilités de collaborations commerciales fructueuses.

  • Accéder à une documentation complète sur le Forum, les intervenants, les thèmes des ateliers et les temps forts pour maximiser votre expérience et votre participation.

Pour rappel, la 1ère Édition du FPME en 2017 avait pour thème central  “la PME, moteur de l’émergence”. Il a été ouvert par le Premier Ministre M. Dionne et a validé le schéma directeur du système intégré de gestion des informations relatives aux PME (SIGIPME), à la base du GUF-PME, principale recommandation du réseau Sénégal PME pour rendre les interventions de l’écosystème d’appui aux PME plus lisibles, cohérentes et efficaces  .

 

La 2ème édition du FPME en 2019 avait pour thème central “Accompagner les futurs champions”, le FPME a permis de tenir une table ronde sur le financement et les risques liées aux PME sous la modération du Directeur National de la BCEAO et de l’ensemble du secteur financier.

La 3ème édition FPME en 2023 sera l’occasion de réunir tout l’écosystème financier et technique d’appui aux PME et de capitaliser sur les acquis des deux premières éditions qui ont vu, chacune, la participation de plus de 1500 PME et des centaines d’exposants, des décideurs, de partenaires techniques et financiers, etc. Le FPME est un lieu d’échanges, de réseautage, de partage de meilleures pratiques et de rencontre avec des experts, et enfin une opportunité de formation.

 

Au total et au final, l’Objectif Général de la 3ème édition du Forum de la PME  sénégalaise est de construire les conditions d’un financement massif et sécurisé des PME au travers du Guichet Unique d’Accès au Financement (GUF-PME) et l’engagement des acteurs de l’écosystème d’accompagnement ; et également de tenir les « Concertations Nationales du Financement » .

L’ADEPME, sous l’égide du Ministère du Commerce, de la Consommation et des PME, fournit des services techniques  et non-financiers aux Petites et Moyennes Entreprises (PME). Agence d‘exécution de référence et tiers de confiance pour l’écosystème économique national, elle est classée 1ère SAE (Structure d’Appui et d’Encadrement) dans la CEDEAO et 3ème en Afrique, par le Centre du Commerce International. L’ADEPME a construit un modèle, pionnier en Afrique, d’évaluation et de suivi-réévaluation ensemble d’outils et d’indicateurs pour mesurer le niveau de la performance et de productivité des entreprises, qu’elle a réussi à faire certifier en 2021 aux normes ISO 9001 et ISO 27 001 par le bureau Véritas.

L’ADEPME, sous l’égide du Ministère du Commerce, de la Consommation et des PME, fournit des services techniques  et non-financiers aux Petites et Moyennes Entreprises (PME). Agence d‘exécution de référence et tiers de confiance pour l’écosystème économique national, elle est classée 1ère SAE (Structure d’Appui et d’Encadrement) dans la CEDEAO et 3ème en Afrique, par le Centre du Commerce International. L’ADEPME a construit un modèle, pionnier en Afrique, d’évaluation et de suivi-réévaluation ensemble d’outils et d’indicateurs pour mesurer le niveau de la performance et de productivité des entreprises, qu’elle a réussi à faire certifier en 2021 aux normes ISO 9001 et ISO 27 001 par le bureau Véritas.

Cérémonie de clôture du projet SME Business Training and Coaching Loop, à Thiès, le 3 février 2023

Ce vendredi 03 février, M. Idrissa M. Diabira, directeur général de l’ADEPME a présidé la cérémonie de clôture du Projet SME Business Training and Coaching Loop, en présence du président de la Chambre de commerce et d’industrie de Thiès, du secrétaire général de l’ADEPME Dr. Jean M. Mbaye Diouf, du représentant de la chambre des métiers, des acteurs du secteur privé et publics, des partenaires au développement, des bénéficiaires et d’autres participants venus d’horizons divers.

Dans son allocution, M. Diabira a salué la manière responsable et dévouée avec laquelle le projet a été mené. Il a également reconnu les efforts cruciaux déployés par l’équipe de l’ADEPME et les business coach pour soutenir les bénéficiaires dudit projet financé par notre partenaire, la Coopération allemande GIZ. Devant l’immense succès obtenu, le directeur général s’est engagé à assurer la pérennité des réalisations du projet.

Les discours ont été suivis de la présentation des résultats du projet.
L’activité s’est conclue par la remise des attestations aux 1️⃣ 6️⃣ 0️⃣ bénéficiaires dans la région de Thiés et la visite de l’exposition des bénéficiaires du programme qui a rencontré un grand succès.
Félicitation aux bénéficiaires du Projet SME Business Training and Coaching Loop pour leurs dévouements et abnégation tout au long de la durée du projet.

Nos remerciements aux prestataires et business Coach.

« e-PME » : 03 comités d’encadrement ont déjà eu lieu, pour l’adoption de technologies

Depuis le lancement en septembre 2022, l’ADEPME a tenu 3 comités d’encadrement dans le cadre du projet « e-PME ».  Le 3ème a eu lieu le 22 décembre 2022. Lors de ces comités d’encadrement , des dizaines de PME se sont vu attribuer un financement. Le décaissement de ces financements est en cours, durant ce mois de janvier 2023.  Ils se poursuivront à un rythme soutenu en février 2023, de même que se tiendra un 4ème comité d’encadrement. Il est à noter que l’ADEPME associe à ces comités d’encadrement des partenaires externes, appartenant à l’écosystème d’appui à l’entrepreneuriat, notamment le FONSIS et le FONGIP.

La démarche pour sélectionner les PME accompagnées par e-PME s’appui sur notre mécanisme d’évaluation, dénommé e-Rating. Avec e-Rating, nous calculons l’indice de formalisation et l’indice technologique de la PME. Ceci aboutit à des plans d’encadrement. Les impacts attendus sont la progression notables en emplois et en chiffre d’affaires, des PME accompagnées. Dans le processus d’accompagnement; l’ADEPME s’appui d’abord sur ces coeurs de métiers que sont le soutien à la performance, le développement et l’encadrement et nos cœurs de métiers.

Le programme ETER consiste, pour l’ADEPME, en  un projet dénommé  “e-PME : Adoption de technologies”, promu auprès des PME et mis en oeuvre à leur bénéfice.

Le programme ETER est le programme « Emploi, Transformation économique et Relance », financé par la Banque Mondiale.  Il est à noter que le projet « e-PME » de l’ADEPME est également abondé par le PROGRAMME D’APPUI À L’ACCÉLÉRATION INDUSTRIELLE, À LA COMPÉTITIVITÉ ET À L’EMPLOI (PAAICE), financé par la Banque Africaine de Développement.

Pour rappel, les missions de l’ADEPME sont de :

  • Densifier le tissu des PME,
  • Assister et encadrer les petites et moyennes entreprises ainsi que les micro-entreprises qui en font la demande ou qui bénéficient de prêts de l’Etat.
  • Renforcer la compétitivité des PME.

e-PME permet à votre entreprise d’accéder à des solutions technologiques grâce à des subventions de contrepartie de 75% afin de booster votre compétitivité.

✔️𝟰 𝗴𝘂𝗶𝗰𝗵𝗲𝘁𝘀 sont disponibles au niveau de l’ADEPME :

𝗟𝗲 𝗚𝘂𝗶𝗰𝗵𝗲𝘁 𝗠𝗶𝗰𝗿𝗼-𝗘𝗻𝘁𝗿𝗲𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲𝘀 accompagne la, formalisation, l’amélioration des outils de gestion et le renforcement des capacités techniques et managériales des MPME

𝗚𝘂𝗶𝗰𝗵𝗲𝘁 𝘀𝘁𝗮𝗻𝗱𝗮𝗿𝗱: fournit de l’assistance Technique et des formations pour renforcer les fonctions commerciales générales clés des MPME

𝗟𝗲 𝗚𝘂𝗶𝗰𝗵𝗲𝘁 𝗜𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 accompagne vers l’export et l’implantation à l’étranger

𝗟𝗲 𝗴𝘂𝗶𝗰𝗵𝗲𝘁 𝘁𝗲𝗰𝗵𝗻𝗼𝗹𝗼𝗴𝗶𝗲 𝗲𝘁 𝗶𝗻𝗻𝗼𝘃𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 pour promouvoir l’adoption de technologies permettant d’améliorer la productivité et la compétitivité