PROJET AGROPOLE SUD

Dans le cadre de l’opérationnalisation du Plan Sénégal Émergent (PSE), notamment en son pilier relatif à la « transformation structurelle de l’économie et à la croissance », le Gouvernement de la République du Sénégal a sollicité et obtenu de ses partenaires techniques et financiers (Banque Africaine de Développement/BAD et Banque Islamique de Développement/BID) des financements pour assurer la mise en œuvre du Projet de Zone de Transformation Agro-Industrielle du Sud ou « Agropole Sud ».

Le Projet « Agropole Sud » a pour objectif général de contribuer à améliorer les conditions de vie des populations (y inclus les jeunes et les femmes) à travers la création de valeur ajoutée sur les produits agricoles et l’augmentation durable de la productivité des filières agro-industrielles prioritaires (mangue, anacarde, maïs).

Pour ce faire, le Projet Agropole Sud vise spécifiquement à (i) créer les conditions favorables à l’investissement privé dans la transformation industrielle des produits agricoles, ainsi que la fourniture d’intrants et de services ; et ii) renforcer les capacités des acteurs des filières prioritaires à accroitre durablement la productivité agricole.

La création de trois (3) agropoles intégrés et compétitifs a été identifié parmi les 27 projets phares. Les agropoles sont leviers déterminants dans la matérialisation de la PAP2A, parce que contribuant à la fois au développement du secteur primaire (agriculture, élevage, pêche), à la souveraineté alimentaire et à l’industrialisation à travers notamment la transformation agro-industrielle de la production agricole locale pour générer de la valeur ajoutée.

Mis en œuvre pour une durée de cinq (5) ans (2021-2025) dans la région naturelle de Casamance (régions administratives de Ziguinchor, Sédhiou, Kolda), le Projet Agropole Sud comporte les trois composantes ci-après :

• Composante 1: Mise en place d’un écosystème favorable à l’investissement privé (IP) dans l’agro-industrie ;
• Composante 2: Amélioration durable de la productivité des filières agro-industrielles
• Composante 3: Coordination, Gestion et Suivi-évaluation

La composante 1 a pour objectif de mettre en place un environnement réglementaire et institutionnel et une superstructure industrielle favorables à l’investissement privé dans l’agro-industrie.

La composante 2 vise à renforcer les capacités des producteurs des filières agro-industrielles et la résilience des communautés riveraines impactées par le Projet.

L’objectif de la composante 3 est de coordonner la mise en œuvre du Projet par les agences d’exécution et les structures d’assistance technique ciblées à travers la mise à disposition des moyens humains, techniques, matériels et financiers nécessaires.

Le Projet Agropole Sud permettra la création et la consolidation d’environ 14 500 emplois directs (dont 50% femmes et 60% jeunes) et de 35 000 emplois indirects (dont 50% femmes et 60% jeunes). Le nombre de ménages qui seront touchés est estimé à 65 000 soit environ 365 000 personnes (dont 50% de femmes et 60% de jeunes). Le nombre de personnes qui seront indirectement touchées correspond à la population de la région naturelle de la Casamance estimée à 2 millions d’habitants en 2018.

Le Projet Agropole Sud est coordonné par une Cellule d’Exécution du Projet (CEP) basée à Dakar, dirigée par un Coordonnateur National, et placée sous la tutelle du Ministère du Développement Industriel et des Petites et Moyennes Industries (MDIPMI). Au niveau régional, il est établi un Bureau Régional avec une équipe dirigée par un Coordonnateur Régional.

Justification de la collaboration entre le PROJET AGROPOLE SUD et l’ADEPME

Le PROJET AGROPOLE SUD ambitionne de contribuer au développement de la transformation industrielle des produits agricoles en vue de la création d’une valeur ajoutée. Pour ce faire, le Projet cherche à promouvoir l’investissement privé dans l’agropole Sud par la création d’un environnement réglementaire et institutionnel incitatif et la mise en place de plateformes infrastructurelles fonctionnelles, propices au développement de fonctions agro-industrielles (stockage, conditionnement, transformation finale, emballage, commercialisation, distribution, etc.).

Pour être viables, les entreprises de l’Agropole sud doivent se mettre dans les conditions optimales en termes de management et de bonne gestion. Pour se faire, elles doivent relever de nombreux défis qui ont, entre autres, pour noms : l’accès aux financements, la connaissance et l’accès aux marchés et à la technologie, la gestion de la trésorerie, la capacité d’innovation et de résolution des problèmes spécifiques inhérentes à l’entreprise, etc.

L’ADEPME est justement la structure mise en place par l’État pour accompagner les PME-PMI et les aider à relever ces multiples défis. L’ADEPME intervient pour moderniser et renforcer la compétitivité des PME-PMI en développant en leur sein, des unités capables de porter la stratégie de l’entreprise et de promouvoir l’innovation.

La mise en place du partenariat entre le PROJET AGROPOLE SUD et l’ADEPME permettra ainsi aux PME-PMI engagées dans l’agropole sud, de bénéficier de toute l’expérience de l’ADEPME en matière d’encadrement, ainsi que de son paquet d’outils et de mesures d’assistance aux entreprises.

La mise en œuvre de ce partenariat renforcera donc les capacités de gestion et la viabilité des entreprises de l’Agropole sud.

Les axes de collaboration se déclinent comme suit :

• renforcement des capacités des entreprises en comptabilité et calcul des coûts, en fiscalité, marketing, élaboration de plan d’affaires, organisation ;
• assistance aux entreprises dans l’identification et l’adoption de technologies adaptées ;
• facilitation de l’accès aux financements ;
• renforcement de la connaissance et de l’accès aux marchés ;
• appui à la modernisation de la gestion et la conception de plan stratégique.

Résultats attendus

A travers ce partenariat, l’ADEPME doit contribuer à l’atteinte des résultats ci-après :

• 100% des entreprises ciblées ont bénéficié de l’encadrement et de l’accompagnement de l’ADEPME

• au moins 50% des entreprises encadrées et accompagnées ont démontré des signes de viabilité et de bonne gestion managériale.